Les excuses, le début de mauvaises habitudes ?
ou comment déformer la réalité pour se sentir mieux.
Entre une newsletter que je lisais ce matin qui avait une citation sur l’excuse,
Le chapitre d’un bouquin intitulé : “Excuses”.
Et mon retard à un déjeuner en mettant la faute sur le trafic,
Je crois que l’univers m’a envoyé suffisamment de signes pour mon sujet d’article de ce soir.
Même si je suis content chaque jour de tenir mon rythme d’écriture.
Parfois, ma motivation n’est pas du tout au rdv.
Ce soir par exemple,
Je me suis dit :
“Franchement, j’ai pas loupé un jour d’écriture cette semaine…
Je peux me permettre de faire une pause…”
Je me rends compte que,
Plus j’avance,
Plus j’écris,
Plus je vois mes 1% de progression quand je me retourne,
Plus cette excuse s’intensifie.
Mais voilà.
En ayant ce prétexte en tête,
Et en étant sur le point d’abandonner pour aujourd’hui,
J’ai repensé à cette citation.
J’ai ensuite pensé à ce chapitre.
Et à mon excuse pour justifier mon retard.
“Non !
Hors de question de ne pas écrire ce soir.
Tu as un sujet qui te tend les bras. Tu coderas un autre jour.”
Les excuses.
Ne sont-ils pas le début de mauvaises habitudes ?
J’ai souvent été en retard dans ma vie.
Un peu trop souvent…
Si je n’étais pas en retard, j’étais très juste à l’heure.
Ceux qui me connaissent le savent.
Juste après la phrase d’au-dessus, j’avais envie d’écrire :
“Ils ont l’habitude.”
Auto-rectification avant que cette phrase ne sorte :
“J’ai l’habitude d’être en retard.”
Ça fait bizarre de l’écrire et encore plus bizarre de le dire à voix haute.
Le problème avec les excuses c’est qu’elles déforment la réalité.
On croit avec une excuse que la réalité est différente.
Qu’on ne peut rien faire pour changer ça.
Que ce n’est pas de notre faute.
Et qu’il n’y a rien de grave.
On préfère accepter cette déformation que d’assumer ce qu’il se passe vraiment.
On déforme la réalité pour se sentir mieux.
Si je n’écris pas mon article ce soir,
Ce sera un jour en moins dans mon habitude d’écrire.
C’est tout.
Ce qui a été fait,
Ce qui est déjà passé,
Ne change rien à cette réalité.
Quand tu te dis :
“Ça fait une semaine que je n’ai pas fumé,
Donc ce soir je peux y aller, rien de grave.”
Bah si en fait.
La semaine où tu n’as pas fumé ne change rien au fait que tu vas le faire maintenant.
Ma mauvaise habitude d’être en retard est tellement ancrée que j’ai réussi à développer un talent pour l’accepter davantage…
Je me rappelle avoir déjà tenu un discours comme celui-ci :
“Ça m’arrive d’être en retard parce que je n’aime pas attendre.
Alors, je fais tout pour arriver à l’heure.
Mais parfois, j’arrive avec 5 ou 10 min de retard.”
Je me suis déjà dit aussi :
“Je pense que je suis en retard parce que c’est dans mes gènes.
Ma mère aussi est parfois en retard. C’est pour ça !”
C’est dingue les conneries qu’on peut se dire pour éviter à tout prix d’accepter sa mauvaise habitude.
J’ai l’habitude d’être en retard. C’est tout.
Et maintenant tu fais quoi pour changer ça ?
Si je suis arrivé en retard à mon déjeuner ce midi,
Ce n’est pas à cause des embouteillages,
C’est parce que je n’ai pas pris les devants pour prévenir d’un éventuel embouteillage.
C’est ça la réalité.
Dans ma réflexion sur les excuses,
Je me dis :
→ Qu’elles ne changent pas la réalité, pire, elles la déforment.
→ Qu’elles n’améliorent en rien la situation, pire, elles te font accepter de mauvaises habitudes.
Quand tu prends conscience que tes excuses ne t’aident pas,
Et qu’au contraire elles se développent comme de mauvaises habitudes,
Tu mets le doigt sur un problème que tu peux commencer à régler.
Pour ma part,
Je commence déjà à me poser des questions pour changer ça :
Comment faire pour être une personne qui n’est plus en retard ?
Quelle identité je veux vraiment avoir ?
Celle d’une personne sérieuse ou qui trouve toujours une excuse ?
Quels sont les moments où je me retrouve le plus souvent en retard ?
Qu’est-ce que je peux modifier dans mon environnement pour mettre fin à cette mauvaise habitude ?
Et toi,
Quelle est l’excuse qui est devenue une mauvaise habitude ?
A demain,
J.
Photo utilisée sur le site par Andy Beales sur Unsplash